Dans l’exercice de leurs activités, les organisations s’exposent à différents risques. Disposer d’une gamme d’assurances adaptée à la nature et l’étendue de ces aléas constitue un préalable pour entreprendre de façon sereine. Particulièrement couvrante, l’assurance multirisque professionnelle figure parmi les instruments de protection que toute entreprise se doit d’acquérir. Bien que non obligatoire, ce contrat revêt un intérêt particulier, opérant comme un véritable couteau suisse en complément de la RC pro.
MRP : une assurance multifonction
Une tempête qui ravage les locaux de l’entreprise impose une suspension momentanée des activités. Des dégradations justifiant la suspension des activités occasionnent des pertes financières en conséquence. Des actes de vol qui génèrent la disparition de biens matériels ou immatériels. Les situations aléatoires dans lesquelles une MRP peut révéler sa pertinence sont innombrables et totalement variées. Pour cette raison, il n’est pas exagéré d’avancer que la multirisque professionnelle revêt une utilité « à toute épreuve ». Globalement, souscrire une telle police d’assurance sert les intérêts de l’entreprise pour trois grands scénarios mettant en présence des impondérables. Elle opère pour tous les imprévus impliquant la responsabilité civile de l’entreprise, que celle-ci relève de l’exploitation (RCE) ou de l’exercice professionnel (RC pro). À côté, la MRP offre des marges de manœuvre lorsque le chiffre d’affaires de l’entreprise protégée est mis en péril. Ensuite, cet outil de protection permet de mettre en place des indemnisations chaque fois qu’un dommage affecte l’assuré dans son patrimoine immobilier et mobilier.
Pourquoi souscrire une MRP ?
Le coût d’une MRP est particulièrement élevé, compte tenu de la multitude des risques pris en charge. Certains des aléas couverts le sont déjà par certaines assurances obligatoires comme la RC professionnelle. Considérant ces acquis, de nombreux dirigeants d’entreprises s’interrogent sur les raisons de souscrire ce type de contrat. En réponse à cette préoccupation bien légitime, les assureurs soulignent le fait que la protection offerte par la MRP a pour cœur de cible la pérennité de l’entreprise. Indifféremment de son secteur d’activité et de sa taille, l’organisation bénéficie surtout d’une extension de la couverture fournie par d’autres assurances, comme la RC pro ou la décennale. Il n’y a donc pas lieu de craindre une redondance. Ces garanties étant optionnelles dans les polices de MRP, vous n’êtes pas obligé de les inclure si vous les avez préalablement acquises. D’ailleurs, la simulation d’une multirique professionnelle permet de définir avec précision les garanties pertinentes pour chaque profil d’entreprise.
Que faut-il renseigner pour établir une simulation de MRP ?
Les outils de simulation d’assurance sont très utiles en amont de la souscription de multirisque pro. Les possibilités de garanties étant particulièrement variées, le futur assuré aura une vision plus éclairée des composantes répondant spécifiquement à ses besoins. Pour décliner un scénario de MRP adapté à une entreprise, il faudra préciser la nature exacte de son activité. Certains secteurs présentent un niveau de risques plus élevé que d’autres par rapport à un aléa similaire. Les sociétés manipulant de grosses masses de données numériques sont plus vulnérables aux éventualités de cyberattaque. La valeur des biens inscrits au patrimoine de la société mérite également d’être correctement renseignée avec leur nature. L’existence ou non de dispositifs de sécurité installés, la géolocalisation des bâtiments de l’entreprise ou encore son statut de propriétaire ou de locataire sont autant d’éléments à bien spécifier. Tenant compte de ces nuances, de nombreux assureurs prennent le parti de décliner des prestations sur mesure par type d’activité. Il existe des offres de multirisque bureaux, multirisque buraliste, multirisque CHR, etc.
MRP : quelques points de vigilance
L’objectif premier d’une assurance multirisque pro est de protéger l’entreprise contre un éventail d’aléas pou vant compromettre sa pérennité. Sa large portée n’empêche pas ce type de contrat de connaître quelques exclusions. Les garanties souscrites dans le contrat ne font pas effet lorsqu’une faute volontaire, ou une pratique non déontologique est à l’origine du préjudice. Cette exclusion particulière intervient de manière systématique par rapport à la composante RC pro de la MRP. D’autres exclusions sont spécifiées pour différentes autres garanties. Il faut en prendre connaissance avant d’accepter le contrat. Il importe de savoir qu’un certain nombre de situations justifient la résiliation du contrat à l’initiative de l’assureur. Il s’agit des fraudes et du manquement au versement des primes. Le prestataire peut, en outre, vouloir cesser d’assurer votre entreprise s’il estime que votre niveau de risque a augmenté, ou que les sinistres déclarés se multiplient. La liquidation judiciaire constitue un autre motif évoqué par les assureurs initiant une résiliation aux dépens de leur client. Si de son côté, celui-ci veut mettre fin à un contrat d’assurance MRP, il doit respecter les conditions de la procédure. Soit, il en avise son assureur 2 mois avant l’échéance. En notant qu’il échoit à l’assuré de vérifier le respect de ce délai, puisque les assurances pro n’obéissent pas aux dispositions prévues par la loi Châtel. Soit, le bénéficiaire évoque et justifie un des motifs permettant une résiliation avant terme. Parmi ces motifs, l’on retrouve la cession de l’entreprise, le changement de domiciliation, le départ à la retraite pour les autoentrepreneurs, ou encore la cessation d’activité.