Accorder des délais de paiement à sa clientèle professionnelle peut être un excellent moyen d’attirer de nouvelles entreprises qui apprécieront ce geste commercial. C’est un bon moyen, en outre, de se démarquer de la concurrence, quelquefois dans des secteurs très tendus. Pourtant, quand les retards de paiement s’accumulent, la trésorerie peut être impactée. La loi Dailly peut être une solution pour remédier à cette situation épineuse.
Cession Dailly : de quoi parle-t-on ?
Toute entreprise peut, un jour ou l’autre ; être confrontée à une difficulté de trésorerie. Il est possible de rencontrer son conseiller bancaire ou solliciter une société de crédit, afin de mettre en place une cession Dailly.
C’est une solution de financement à court terme qui permet de céder « ses créances par bordereau Dailly ». Il faut, bien entendu, pour obtenir l’aval de l’établissement bancaire, présenter des factures qui seront équivalentes au montant de la ou des créances. Les dettes ne peuvent concerner qu’une clientèle professionnelle. Impossible donc d’utiliser la cession Dailly si l’on travaille uniquement avec des particuliers.
Cette cession nécessite la rédaction d’une convention cadre, dans laquelle le débiteur s’engage à rembourser, quoi qu’il advienne, le montant de sa dette, à l’organisme prêteur. Celui-ci n’est pas tenu d’accepter l’ensemble des créances et peut n’en reprendre qu’une partie. Cela dépend de la nature de la dette et de l’encours.
La cession Dailly peut prendre deux formes : celle de l’escompte, d’abord. La société de crédit ou la banque crédite le compte du débiteur du montant de la facture cédée, pour que la trésorerie ne soit pas touchée. On enlève pourtant les agios car on parle bien ici de dette.
Deuxième solution : l’avance en compte. Cela nécessite l’ouverture d’un autre compte pour pouvoir suivre le suivi de l’opération en toute facilité, par les deux parties, avec une autorisation de découvert. Cette solution bénéficie de la garantie à hauteur des créances cédées à l’entité financière.
La cession Dailly : une vraie solution pour les entreprises ?
La cession Dailly ressemble peu ou prou à l’affacturage, avec la possibilité pour l’entreprise d’être payée en temps et en heure pour ne pas fragiliser sa trésorerie.
Un des avantages de ce dispositif est qu’il est ouvert à toutes les formes juridiques d’activité, quel que soit le domaine dans lequel l’entreprise exerce.
Elle présente des avantages, car le financement par Dailly peut ne prendre que 48 heures pour que le compte pro soit crédité. Mais, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une dette envers une entité financière qui ; si l’entreprise choisit l’escompte ; supposera des agios. Ce ne sont d’ailleurs pas les seuls frais de cette solution de financement.
L’entrepreneur devra s’acquitter d’intérêts auxquels s’ajoutera une marge déterminée par l’établissement financier, en contrepartie de ce service et du risque qu’il prend.
A chaque facture cédée, une commission s’applique, ainsi que les frais relatifs à la gestion du dossier. Il faut le plus souvent passer par des courriers recommandés, pour pouvoir obtenir le paiement des factures ; ce qui suppose un coût qui est facturé par la banque.